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Un grand nombre de véhicules utilitaires, camions, camionnettes, autobus, etc.,
utilisés en Sarre jusqu’à la fin de la seconde Guerre mondiale, n’étaient plus ni en état de marche ni
réparables. Aussi la plupart des entreprises de transport et des usines
furent-elles obligées d’acheter de nouveaux véhicules pour compléter leur parc
de voitures et pour continuer à travailler. Dans ce cas, elles achetaient uniquement les châssis chez les producteurs de
véhicules français ou allemands et les faisaient équiper d’après leur désir par des firmes de carrosseries
autochtones.
Le gouvernement de la Sarre accordait des subventions, mais seulement à la
condition que les châssis soient produits en France, donc par des fabricants
comme Berliet, Citroën, Panhard, Renault
etc. Pour les véhicules et châssis allemands par contre on devait acquitter des frais de douane
très élevés.
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Pour cette raison la plupart des véhicules utilitaires en Sarre étaient de fabrication française avec des carrosseries sarroises. On utilisait quand même aussi beaucoup de châssis allemands pour la construction de
camions, surtout ceux de l’entreprise MAN.
Après le rattachement économique de la Sarre à la République
fédérale d’Allemagne (en juillet 1959 - voir la Préface à ce site), les
dispositions transitoires fixées dans le Statut de la Sarre ont presque ruiné
les transporteurs sarrois pour les
raisons suivantes : d’un côté parce qu'ils ne roulaient plus vers des destinations en France, et d’un autre
côté, parce que le poids permis du pont arrière de 13 t, habituel en France et
jusque-là aussi valable pour les véhicules sarrois, fut réduit à 10 tonnes
d’après les règlements allemands en vigueur désormais en Sarre. L’achat de véhicules allemands
était presque impossible pour les entreprises sarroises à cause des taxes à
l’importation de 65 ou même 75 % fixées dans les traités franco-allemands pour
le rattachement de la Sarre. Pour un camion de production allemande avec 6 à 8 t de charge
utile il fallait payer la somme d’environ 40.000 DM en Allemagne, mais en Sarre
une somme qui équivalait à peu près 66.000 DM.
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